samedi 26 mars 2016

Pâques 1990, Grete

L'incendie du Scandinavian Star

Grete Holen, d'Oslo, qui avait 39 ans à Pâques 1990, était endormie dans sa cabine quand le feu a éclaté. Elle dit qu'elle était rentrée dans sa cabine pour se coucher à minuit, après la fin du spectacle à bord. Grete Holen était une ancienne enseignante qui travaillait sur la formation des chefs d'établissement, et ce jour là, elle allait visiter une personne chère à son cœur qui célébrait son quarantième anniversaire à Aarhus, au Danemark.  Grete Holen voyageait seule, mais partageait une cabine avec une dame allemande.

Comme la mère de Vidar Malvik Skillingsås, elle aussi sentait une certaine inquiétude avant de monter à bord du «Scandinavian Star» ce vendredi 6 Avril 1990. Pas un malaise indéfinissable de mère, mais plus le trouble qu'un adulte ressent lors de ses propres observations. Grete Holen avait voyagé en ferry au Danemark plusieurs fois avant, mais cette société était nouvelle pour elle, et le «Scandinavian Star» venait juste d'être ajouté sur le trajet entre Oslo et Frederikshavn. Elle avait eu une drôle de sensation déjà quand elle avait acheté le billets a veille du départ au moment où son nom a été inscrit dans la liste des passagers à la main. Tout donnait une impression d'improvisation et de désordre, et cela s'est confirmé lorsque l'embarquement a été marqué par des retards et de longues files d'attente. Le sentiment de malaise s'est aggravé lorsque Grete est finalement entrée dans le «Scandinavian Star». A l'intérieur,le bateau ressemblait presque à un chantier de construction, certaines choses était à moitié terminées et d'autres jamais commencées. Il y avait de la peinture écaillée et des fils qui sortaient de partout. Quel bateau était-ce vraiment ?

On lui a d'abord attribué une cabine sous le pont, mais la clé était pas encore prête. Elle a réclamé à plusieurs reprises, mais il n'y avait rien à faire. Finalement, elle s'est fâchée et a obtenu d'avoir une autre cabine, qui était situé sur le 5ème pont, juste à côté du hall. On lui remit la clé du numéro de cabine 500. Là où elle est allée dormir après le spectacle.

Ayant dormi pendant un certain temps, elle fut brusquement réveillée par "une certaine agitation" dans le couloir. Après avoir fréquenté de nombreux bateaux danois, elle pensait que le couloir était plein de gens qui allaient vers leurs cabines au lit, et résolument, elle se leva pour crier quelque chose comme, "Vous serait-il possible de montrer un peu de respect pour nous qui dormons ?! " Mais quand elle passa la tête par la porte, il faisait nuit noire dans le couloir et elle a vu la fumée basculer vers l'intérieur. Elle comprit immédiatement que c'était sérieux et qu'il y avait un incendie.

Elle a réveillé sa colocataire allemande et les deux femmes ont, avant de sortir, trempé des serviettes et se les sont mises autour du cou, comme une protection contre la fumée et la chaleur. Grete Holen saisit son petit sac de nuit tandis que la dame allemande partait à la recherche de son petit ami, qui était dans une autre cabine. Grete arriva seule sur le pont. Tout semblait irréel, comme si elle rêvait. Elle regarda autour d'elle cherchant des yeux une embarcation de sauvetage avec une place vide.


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