samedi 26 mars 2016

Pâques 1990. Vidar

Le 6 avril 1990. Vidar Malvik Skillingsås, de Blystadlia en Rælingen, 14 ans, va bientôt monter à bord. Il part pour son premier voyage de vacances à l'étranger sans ses parents, et il se réjouit. Il est amusant de pouvoir voyager seul, sans maman et papa. Il se sent assez grand. Dans un mois il sera confirmé, et en Septembre, il aura 15 ans. Il sera également avec les entraîneurs et ses coéquipiers de l'équipe d'athlétisme. Ils vont passer Pâques au camp d'entraînement à Aarhus, au Danemark, et pour y arriver ils vont prendre le ferry pour le Danemark jusqu'à Frederikshavn. Sa mère était encore un peu mal à l'aise à l'avance, comme les mères sont souvent, mais aussi parce qu'elle ne faisait pas trop confiance à l'armateur. "Appelle quand tu arrives" dit-elle. Ce fut tout ce qu'elle pouvait espérer, à un moment où la plupart des gens ne disposaient pas de téléphones cellulaires. "Ce n'est pas la peine d'appeler, a plaisanté Vidar, si quelque chose arrive, ce sera dans les nouvelles ".

Ainsi, Vidar est monté à bord du Scandinavian Star.

Ils avaient été debout dans une longue file d'attente pour embarquer. Le contrôle avait été chaotique ce jour-là, et le bateau allait partir du quai à Oslo avec trois heures de retard. On a finalement attribué à Vidar une cabine, qu'il partageait avec trois compagnons. Peu après, le navire voguait à travers le fjord, plein à craquer de joyeux touristes. C'était le début du week-end de Pâques et il avait donc plus particulièrement des familles, en grand nombre à bord, ainsi que beaucoup de jeunes, à destination du Danemark, comme Vidar.

Le navire a passé le phare de Færder et est entré dans le Skagerrak, en pleine mer. C'est alors que Vidar et ses camarades sont allés dans leur cabine.

Peu après 2 heures du matin Vidar et un de ses camarades ne dorment pas, ils pensent que l'air chaud et vicié dans la petite cabine vient du fait que les quatre garçons dans les couchettes ont respiré et bavardé. Ils décident de monter sur le pont pour respirer un peu d'air frais. Ils sortent dans le couloir et prennent le couloir transversal qui se dirige au loin vers les escaliers. Juste au moment où ils vont monter ces escaliers, ils rencontrent deux autres gars de l'équipe et s'arrêtent pour bavarder.

Tandis qu'ils discutaient, ils ont soudainement vu une fumée grise aspirée à partir du pont de dessous. Ils ont alors couru à la réception et dit qu'ils pensaient qu'il y avait le feu. La dame à la réception ne les a d'abord pas tout à fait pris au sérieux, pensant peut-être que vu leur jeunesse ils lui faisaient une farce. Aucune alarme d'incendie n'était déclenchée. Mais quand la fumée est venu s'infiltrer dans la zone de réception, elle a réalisé la gravité de la situation. Elle a appelé la passerelle pour signaler que quelque chose brûlait à bord du «Scandinavian Star».

- Monte sur le pont, moi je vais chercher les autres, a déclaré Vidar à son camarade.

Bien qu'il ait couru aussi vite que possible vers la cabine où les deux autres dormaient, dans le couloir, il a été accueilli par un mur de fumée. Il se rappela soudain quelque chose qu'il avait lu une fois dans une carte d'information de sécurité sur un avion, et il avait aussi entendu quelque chose à ce sujet à l'école : Lorsque il y a le feu, la fumée suffocante monte et l'air est plus frais près du plancher. Il se mit donc à quatre pattes et rampa jusqu'à sa cabine. Il réveilla les deux garçons, les informa et quand il entendit qu'ils s'étaient levés, il reprit le chemin inverse.

Sur le chemin, il avisa également leur entraîneur.
Quand il est parvenu au milieu de l'escalier, sur le chemin jusqu'à la plate-forme, il y avait encore plus de fumée, Vidar prit une grande respiration et se dit: «Si je reste ici je vais mourir." Puis il s'apprêta à courir à nouveau, mais s'évanouit en montant l 'escalier. Quand il revint à lui, il était couché sur le sol dans la zone de réception. Il tenait la porte d'un débarras où il y avait encore de l'air frais mais s'évanouit à nouveau. Quand il reprit conscience, il regarda la porte d'entrée. Il y avait là un adulte sur le sol, seulement vêtu d'un caleçon et d'un maillot blanc. Sonné Vidar passa devant lui et sortit sur le pont. Là l'esprit plus clair, il se rappela qu'il devait vérifier si l'homme était vivant. Alors, Vidar rentra dans le bateau en feu à nouveau. Sur le chemin, il vit l'homme parvenir en haut des escaliers. Il s'était éveillé par lui-même. Vidar ressentit un grand soulagement.

Une fois sur le pont, il chercha un siège vacant dans un canot de sauvetage. On n'était pas loin de la panique et il y avait des bousculades dans l'afflux des personnes qui se rendaient aux canots de sauvetage. Vidar pouvait voir quelques hommes adultes perdant complètement leur contrôle, poussant tout le monde pour embarquer en premier. Il décida alors d'attendre l'un des derniers canots de sauvetage où il serait dans le calme.



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