jeudi 29 octobre 2015

Titania

L'histoire de ce navire va inévitablement vous rappeler quelque chose.

En juillet 1880, alors qu'il fait route vers le New Brunswick au Canada, dans l'Atlantique nord, le mardi 6,  peu avant minuit, par temps calme, mais avec une visibilité réduite due au brouillard, il percute une énorme montagne de glace qui ouvre une voie d'eau dans la coque.

Ce navire se nomme Titania. C'est un voilier, appartenant à un certain John Rees et dirigé par le capitaine Lloyd.
Le capitaine se rend compte que  le navire est perdu et fait descendre les chaloupes où tout le monde ou presque prend place.
John Rees, le propriétaire du bateau était à bord et inexplicablement, il est la seule victime du naufrage.

Je dis bien, inexplicablement, car le navire a mis environ trois heures à couler, ce qui était largement suffisant, étant donné que certains témoignages disent qu'il avait été évacué, puis est remonté à bord, tout seul tandis que l'équipage et le capitaine s'éloignaient avec les chaloupes de sauvetage, le laissant couler avec son navire.

Aucune explication cohérente n'a été donnée par l'équipage au sujet de cet abandon. Une enquête avait été ouverte, mais malgré mes recherches je n'en ai pas encore trouvé les conclusions dans la presse de l'époque.

Le premier paragraphe de mon article et le nom du navire font inévitablement penser au naufrage du Titanic, qui semble être la référence en la matière.

Le trait d'union entre ce naufrage et celui du Titanic  en 1912 est la nouvelle écrite par Morgan Robertson, Futility, qui raconte le naufrage du Titan, plus grand navire de son temps, réputé insubmersible, comme le Titanic, qui coule après avoir heurté un iceberg. Beaucoup ont parlé de prophétie au sujet de ce livre car les faits sont tellement similaires à ce qui était décrit dans cet ouvrage qu'il ne pouvait s'agir d'une simple coïncidence.

On pourrait se poser la question inverse, à savoir si ce n'est pas plutôt la réalité qui a copié sur la fiction...

Un autre navire, un vapeur, aussi nommé Titania, a disparu en 1882 dans le même secteur en revenant de New-York. On ne peut que faire des  suppositions, car nul n'a plus entendu parler du navire ni de l'équipage.

Lien.






dimanche 4 octobre 2015

Sabordage

Le 6 avril 2015, l'équipage du navire braconnier Thunder a sabordé son navire afin de dissimuler leurs crimes. Ils étaient poursuivis depuis près de 4 mois par le navire de Sea Shepherd Bob Barker.

Un sabordage est l'acte de couler son propre navire. C'est une pratique courante en temps de guerre. Elle permet en particulier de ne pas laisser des technologies tomber aux mains de ses ennemis, lesquels pourraient s'en servir contre la nation qui les a mis au point.

Ainsi, le 21 juin 1919, quelques jours avant la signature du traité de Versailles, les cuirassés Baden, Bayern, Friedrich der Große, Großer Kurfürst, Kaiser, Kaiserin, König, König Albert, Kronprinz Wilhelm, Markgraf et Prinzregent Luitpold, les croiseurs de bataille Hindenburg, Derfflinger, Seydlitz, Moltke et Von der Tann, les croiseurs Bremse, Brummer, Dresden, Emden, Frankfurt, Karlsruhe, Köln, Nürnberg et 48 destroyers de 6 flottilles de la Marine Impériale Allemande furent coulés intentionnellement dans le port britannique de Scapa Flow.

Le croiseur Karlsruhe
Les puissances avides, Grande-Bretagne, France, et Italie, qui convoitaient cet important butin de guerre en furent pour leur frais.
Il a été très facile aux marins de couler leurs navires. Après avoir créé une voie d'eau, ils ont simplement laissé ouvertes les portes étanches.