jeudi 9 avril 2015

Jan Harsem pour la fondation Skagerrak

Jan Harsem :

"Nous n'avons pas une grosse organisation. Nous n'avons pas les capacités de donner des explications détaillées. Cependant, ce que nous faisons est fondamental, car nous avons constaté que par ces simples initiatives de principe nous avons un soutien important de la presse maritime internationale.

Nous serons la voix qui aide à renforcer la sécurité maritime et de cette façon nous contribuerons à prévenir la perte et le deuil lorsque des accidents et des catastrophes ont lieu, qu'il s'agisse de dommages à l'environnement ou d'atteintes à l'équipage ou aux passagers lors d'accidents de navigation.

Lorsque quelque chose se passe mal, il s'en suit une criminalisation des gens de mer alors que les acteurs commerciaux et les responsables des compagnies maritimes ne sont pas inquiétés.

Il y a eu des accidents majeurs, en Norvège et à l'étranger. Il n'y a pas beaucoup plus de trois ans, nous avons vu l'accident du Costa Concordia, où la plus grande compagnie de croisières, Carnival, a eu un naufrage et nous avons ensuite vu un seul homme criminalisé, le capitaine, alors que la compagnie s'en tirait avec une mise de fonds."

Jan Harsem se trouve ici avec Arne Sagen, ils travaillent sur de nouveaux articles pour créer le débat sur la sécurité dans le transport maritime. Les deux hommes sont derrière le groupe d'intérêt "Fondation Skagerrak", qui depuis 2004 se bat pour mettre la sécurité maritime à l'ordre du jour de la couverture de presse internationale.
Les grandes entreprises ne font pas de la sécurité leur priorité et, en cas d'accident, l'impact sur les entreprises est trop faible. Ce sont malheureusement le capitaine et l'équipage qui assument toujours la responsabilité de tout ainsi que la punition.



mardi 7 avril 2015

Scandinavian Star, 25 ans

C'était il y a 25 ans aujourd'hui. Le ferry Scandinavian Star qui faisait la jonction entre Oslo et Frederikshavn a été victime de plusieurs incendies criminels au cours desquels 160 personnes ont trouvé la mort, dont 25 enfants.

Le premier feu a commencé dans la nuit et de nombreux navires se sont portés au secours du ferry en flammes. Les premiers rapports des secouristes disaient que tous à bord avaient été évacués. Le capitaine, Hugo Larsen, a été évacué dans un radeau de survie lancé depuis le ferry Stena Saga qui faisait le trajet inverse. 

Les rescapés étaient répartis sur plusieurs autres navires et chacun croyait ses proches sur un autre. Malgré tout, quelques heures plus tard, il est devenu évident qu'il manquait des passagers à l'appel. Le ferry était alors remorqué vers la Suède, au port de Lysekil, où de nombreuses victimes ont été découvertes au fur et à mesure que les pompiers parvenaient à pénétrer dans le ferry qui continuait à brûler à quai.



Il faut saluer la détermination du groupe de soutien aux familles des victimes du Scandinavian Star, dont les études sur des questions non approfondies, non seulement sur les origines des feux, mais aussi sur la propriété du navire et les assurances qui le couvraient ont fini par aboutir à l'ouverture d'une deuxième enquête sur ces incendies.

Les parlementaires norvégiens ont également contribué à ouvrir la seconde barrière, le délai de prescription, qui a été supprimé sur le fil une semaine avant l'échéance. Un second procès va donc avoir lieu, c'est maintenant une certitude.